samedi 28 décembre 2013

Des citoyens se prononcent sur le budget et la hausse de taxes

Quatre citoyens (que je ne crois pas connaître) ont récemment dénoncé à tour de rôle dans les pages de La Tribune le budget municipal et la hausse de taxes qui s'en suivra. N'oublions pas que pour chaque citoyen qui fait l'effort d'écrire, il y en a plein qui pensent pareil.

J'encourage les citoyens à faire valoir leur point de vue. C'est important que le maire et les autres élus connaissent l'opinion de la population. N'hésitez pas à venir vous faire entendre au Conseil municipal, à écrire dans les journaux, à prendre la parole dans le lignes ouvertes. L'inertie est une force puissante, autant en physique qu'en politique. Si l'on veut que ça change, il faut y mettre de la pression.

Voici les textes de Mme Édith Carmichel et Mme Louise Doyon. Je mettrai en ligne les autres textes dès qu'ils seront disponibles. Entretemps, vous les trouverez dans l'édition du samedi 28 décembre de La Tribune. Bonne lecture!

http://blogue.marioasselin.com/files/2013/12/Dans_la_Tribune_19-12-13_Legault1.pdf

http://www.lapresse.ca/la-tribune/opinions/201312/18/01-4722090-merci-au-maire-sevigny-et-a-tous-les-elus.php

jeudi 19 décembre 2013

"... décider des correctifs à prendre dès maintenant pour ne pas frapper un mur dans 10 ou 20 ans"

Ce matin, dans La Presse, un économiste de l'université de Sherbrooke, M. François Delorme, a écrit un texte très intéressant avec un de ses collègues, M. Pierre Aubry.

Il y dit que "contrairement à ce qu'affirme Jacques Parizeau, la situation financière du Québec est très sérieuse". Le titre de ce post est tiré de cet article. On comprend donc que les auteurs du texte exhorte les élus à changer rapidement les façons de faire. À ne pas remettre à demain les changements qui s'imposent.

Je trouve que l'approche qu'ils suggèrent pour la gestion des finances publiques de la province s'apparente à celle que j'ai proposée pour la gestion des finances de la ville de Sherbrooke.

Dnas l'article, il est dit "qu'il faudra gérer avec une grande prudence et beaucoup de réalisme". Et il suggère d'agir maintenant, rapidement.

Un point très intéressant est aussi soulevé en ce qui concerne le renouvellement des infrastructures, par exemple, quand on doit refaire une rue ou faire des travaux majeurs à un pont, un aréna. Ces économistes soutiennent qu'on aurait dû mettre de l'argent de côté pour faire ces travaux sans accroître la dette. On devrait donc payer ce type d'immobilisations comptant car il en s'agit pas de nouvelles infrastructures. Très différent des pratiques actuelles. Ça mérite réflexion.

Je vous recommande d'aller lire l'article.

http://t.co/W4XKaLu9dy

mercredi 18 décembre 2013

Ma proposition

Plusieurs personnes m’ont demandé qu’elle était la teneur de ma proposition pour la révision du budget et du plan d’immobilisations. On veut s'assurer que je ne bluffe pas, que ma proposition existe réellement.
 
C’est un sujet complexe et ardu, mais je met l’information pour ceux que ça intéresse. 
 
N’oubliez pas que c’était une proposition pour discussion et certains détails restaient à préciser. Rappelez-vous aussi que je ne disposais que d’un court délai pour rédiger cette proposition et cela sans l’aide d’une équipe de recherche ou d’un quelconque Cabinet.
 
Vous constaterez qu’il ne s’agit pas vraiment de couper dans les services existants, mais plutôt de ne pas rajouter de nouveaux services non essentiels.
 
Voici donc ma suggestion pour analyser les finances de la Ville avec une approche différente, soit celle de l’urgence de se dégager une marge de manoeuvre financière tout de suite. Pas dans un an ou dans deux ans. Là, maintenant. Moins emprunter, moins dépenser aujourd’hui, c’est ce qui nous permettra de faire face aux obligations futures.
 
Bonne réflexion!
 
Proposition de révision du budget et du plan d’immobilisations faisant suite à la session de travail budgétaire des 29 et 30 novembre 
 
Étant donné l’important déficit actuel des Caisses de retraite de la Ville de Sherbrooke et des sommes importantes empruntées au cours des dernières années;
Étant donné que la Ville a fait un emprunt de 10 millions de dollars afin de verser un paiement de compensation (vérifier le terme exact) dans les Caisses de retraite;
Étant donné que les changements apportés par Hydro-Québec devraient se traduire par une diminution des bénéfices d’Hydro-Sherbrooke de 1 à 6 millions de dollars;
Étant donné que les changements apportés au remboursement de la TVQ amènent une perte de 2,5 millions de dollars;
Étant donné que les taux d’intérêt sont à un niveau historiquement bas et qu’ils sont donc appelés à augmenter durant la prochaine décennie;
Étant donné que Sherbrooke est une ville où le salaire moyen est un des plus faibles au Québec pour une ville de cette taille;
Étant donné qu’on prévoit un vieillissement de la population au Québec et à Sherbrooke;

Il est impératif pour la ville de Sherbrooke de conserver, de se donner et d’améliorer sa marge de manœuvre financière pour le futur.

Pour ce faire, Sherbrooke doit limiter son endettement, ses emprunts futurs et ses dépenses actuelles. Elle doit également prioriser de façon encore plus serrée ses dépenses et ses projets d’immobilisation. En plus d’accroître l’endettement, ces derniers donnent généralement naissance à de nouveaux coûts de gestion ou d’entretien récurrents par la suite, qui ajoutent de la pression sur le budget et rend encore plus difficile l’équilibrage entre les revenus et les dépenses.

Conséquemment, il est proposé:

1. D’imposer un moratoire de cinq ans sur les projets discrétionnaires, c’est-à-dire ceux qui ne visent pas le maintien en état des infrastructures existantes, la mise à jour des systèmes opérationnels critiques existants et l’ajout d’infrastructure rendues nécessaires par la croissance de la population. Le moratoire s’étendrait également aux projets qui ne contribuent pas à la mise en place de conditions qui facilitent le développement de l’emploi dans ces secteurs: manufacturier, industriel et à forte valeur ajoutée, ainsi que dans les filières identifiées par Sherbrooke Innopole.

2. De retirer du budget 2014 de Destination Sherbrooke les 1,12 millions de dollars inutilisés dans son budget 2013. (À vérifier, provient de mes notes.)

3. De remettre en question l’appropriation des profits générés par la gestion des terrains extérieurs au centre récréatif de RF par le Centre. On estime ce profit à 50 000 $. Cet argent devrait être retourné dans les coffres de la Ville puisque c’est la Ville qui a fait l’investissement de 2,6 millions de dollars (selon mes notes personnelles – à vérifier). À la page 153 on présente une économie de 25 650 $. En fait il s’agit d’une perte de 24 350 $ puisqu’on se privera des profits de 50 000 $.

4. De réduire la contribution de la Ville à Destination Sherbrooke. Il est anormal que cet organisme reçoive de la Ville une aide plus élevée que celle donnée à Sherbrooke Innopole (et on ne nivelle pas vers le haut) – 3,3 milions vs 2,5 millions. Il y a là une économie potentielle d’au moins 800 000 $.

5. De ne pas réaliser en 2014 les projets suivants :

Projet
Ligne (immobilisations) ou autres documents
Économie par rapport au budget prévu[1]
Économie par rapport aux immobilisations prévues
Fonds de soutien aux commerces de proximité (rénovation de façade)
Je n’ai pas retrouvé l’endroit
200 000 $

Fonds de développement des coopératives au centre-ville
Je n’ai pas retrouvé l’endroit
100 000 $

VADA (arr. Jacques-Cartier)
idem
40 000 $

Voirie – brigade blanche
idem
51 000 $

Animation de la place Nikitotek – spectacles autres que le spectacle principal
Administration divers p. 114
75 000 $

Lieu de diffusion – Enfance jeunesse. Avons-nous les moyens à terme d’investir 3,6 M $ dans ce projet? Besoin réel avec toutes les salles qu’on a?
11117

625 000 $
Programme de remplacement des enseignes de nom de rue
4044
La ville de Québec a laissé tomber ce projet
50 000 $
Acquisition de systèmes d’affichage de vitesse mobile (un au lieu de deux)
4051

12 500 $
Plan mobilité durable – réseau cyclable
Pour asphaltage piste derrière Le Baron (réduction de moitié pour ce poste. Il y a de l’argent ailleurs pour ce projet).
4071
Solution moins coûteuse que l’asphaltage?
200 000 $
Achat de terrains (parc secteur du boisé Fabi)
5003
Ne peut-on pas réduire la superficie achetée? La facture finale de 1,6 millions est-elle assumée entièrement par la Ville?
1 600 000 $
Signalétique des parcs (réduction du budget de 25 % à 50 %) – étalement des interventions dans le temps
6005

25 000 $ à 50 000 $
Amélioration des infrastructures sportives et culturelles (R.F. équipement fédéré – soccer, on a beaucoup investi avec les Jeux du Canada)
6017

200 000 $
(en tout ou en partie)
Que la Ville conserve 25 % des revenus générés par le Centre de foires et le Marché de la gare (au lieu de tout retourner à Destination Sherbrooke)
Administration divers p. 114
210 000 $

Soutien à la SPA (limiter la croissance du budget à 2 %)
Administration divers p. 112
44 000 $

Mise en place du service 311
(pourrait être remplacé par le développement de certains outils pour rendre le système actuel plus fonctionnel)
9014

600 000 $
Plus un montant de 370 000 $, réservé de 2013 (selon mes notes – à vérifier)
Esthétisme du stationnement Wellington Sud
Ligne 10024

100 000 $
Réaménagement du 400 de la rue Marquette. Projet qui apparaît coûteux 2,49 millions. À quelle fin?
Ligne 11113
À quelles fins, on ne le sait pas
625 000 $
Réaménagement de la voie ferrée Orford Express par Destination Sherb.
Ligne 14013

300 000 $
Amélioration des structures d’accueil Destination Sherbrooke (déjà pas mal investi au cours des dernières années)
Ligne 14030

250 000 $
Projet d’art urbain (murale) Dest. Sherb. On en a déjà plusieurs.
Ligne 14046

265 000 $
Tour au marais Réal D.- Carbonneau
Devis. Pas prioritaire si sécurité pas en jeu. Projet estimé à 45 000 $.
Ligne 14043

8 000 $
Jardin de fontaines animées – plans et devis. Projet estimé à 1 million de $
Ligne 14053

100 000 $
Étude pour l’agrandissement d’un site de neige usée
Ligne 8019
Nécessaire si on souffle la neige sur le terrain des gens?
30 000 $
Catalogue mobile et prêts de livres numériques (vise clientèle favorisée, projet non prioritaire)
Ligne 9005

40 000 $
Accepter la coupure proposée par Destination Sherbrooke de diminuer les dépenses administratives
Dest. Sher. Ligne 21 B.4 doc. Bleu p. 12
14 360 $

Accepter la coupure proposée Arr RF Assistance à la Fête Nationale
Arr RF Ligne 16.7 Doc. Bleu p. 8
2 400 $
La Ville finance déjà une activité générale?
Accepter 50 % de la coupure proposée Arr. Fl. Réduction surveillance patinoires ext.
Arr. Fl. Ligne 13.3 Doc. Bleu p. 5
6 300 $

Accepter 50 % de la coupure proposée Enveloppe ponctuelle soutien projet spéciaux et grande envergure – cult.
SCVC Ligne 11.20 doc. Bleu p. 5
12 500 $

Accepter 50 % de la coupure proposée Bourses des ambassadeurs
SCVC Ligne 11.16 doc. Bleu p. 5
17 500 $

Accepter la coupure de 46 200 $ proposée par la Police – addition d’une autre patrouille et le personnel pourrait être réaffecté au besoin (M. Drouin)
Police
Ligne 9.8 Document bleu p.3
46 200 $

Campagne ensemble (limiter la hausse du budget à 1 %)
Administration divers p.
286 000 $

Total des réductions :

1,1 millions $
Minimum : 2 millions de $
Maximum : 5,4 millions de $
Total des mesures hors tableau

Minimum de 1,97 millions de $


6. De reporter la réorganisation à la Division des sports qui entraîne une hausse des dépenses de 243 850 $. (p. 155) Montant récurrent.

7. De demander plus de détails sur le budget de Commerce Sherbrooke. Par exemple, dans le document bleu, diverses réductions, aucune précision. Montant de 4 100 $. Analyser de plus près le mandat et le budget de cet organisme qui reçoit quand même 750 000 $ de la Ville (argent et services). Cet organisme dégage un profit de 79 000 $.

8. De demander à Sherbrooke Innopole plus de détails sur les coupures proposées et refusées par le Comité exécutif. Montant de 25 000 $.

9. D’obtenir plus de détail sur la dépense de 100 000 $ pour l’aéroport. Administration, divers, p. 112.

10. De réfléchir aux diverses activités des arrondissements et des divisions. Dans le présent exercice budgétaire, on ne travaille que par rapport à la différence avec l’an dernier. On ne remet rien en question car on ne sait pas où va l’argent. C’est bien de se fier aux gestionnaires, mais on peut repenser notre rôle. Par exemple, est-il nécessaire d’envoyer l’Info Sherbrookois à tous? Les citoyens qui le veulent pourraient se déplacer pour aller le chercher à l’arrondissement ou à l’hôtel de ville. Les frais d’impression et d’envoi diminueraient. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

11. On pourrait se questionner sur Sherbrooke Ville en santé, qui a fait un excédent budgétaire de 24 964 $. La Ville et les partenaires pourraient reprendre ce surplus au prorata de leur participation. (Ou réduire leur cotisation pour 2014). Il semblerait que cet organisme ait aussi un surplus de 62 500 $ (élevé selon ses revenus).

12. Projet pilote de la patinoire aurait pu être refusé. Il coûte 80 000 $ (budget fonctionnement de Destination Sherbrooke). Aura-t-on vraiment les moyens d’investir les 875 000 $ additionnels si le projet est concluant? En laissant l’ancienne patinoire à 25 000 $, on aurait économisé 55 000 $. Sans oublier que l’an dernier c’est
127 000 $ qui avaient été investis dans ce projet (p. 459).

Document de réflexion produit par Hélène Dauphinais
Conseillère municipale du district du Pin-Solitaire
Le 9 décembre 2013

lundi 16 décembre 2013

Pourquoi j'ai voté contre le budget et le plan d'immobilisations


Le 16 décembre, lors de l’assemblée extraordinaire du Conseil municipal de Sherbrooke, j’ai voté contre le budget municipal et le plan triennal d’immobilisations. Voici pourquoi.

Tout d’abord, le Comité exécutif avait comme objectif d’élaborer un budget où les coupures dans les dépenses devaient être de l’ordre de 3 %. Cette cible n’a pas été atteinte. Les réductions sont plutôt de l’ordre de 2 %.

Le budget et le plan d’immobilisations ne tiennent également pas suffisamment compte du fait que durant les années à venir, il sera encore plus difficile de boucler le budget et qu’il est donc impératif de se créer un maximum de marge de manœuvre financière, et non pas d’hypothéquer encore plus celle-ci. Une  nouvelle évaluation du déficit actuariel des caisses de retraite débutera sous peu. Elle montrera sans doute que malgré tout l’argent qu’on y a investi, le déficit a continué de grimper. On sait aussi qu’Hydro-Québec veut apporter des modifications qui réduiront les profits d’Hydro-Sherbrooke de 1 à 6 millions de dollars par an. Enfin, il est de notoriété publique que nous n’investissons pas assez dans les infrastructures actuelles pour assurer leur entretien minimal. Un jour, cette réalité nous rattrapera, tout comme celle d’une hausse des taux d’intérêt, qui aura un impact majeur sur nos paiements en intérêts.

Bien que ces facteurs de risque soient connus, on reporte sans cesse à plus tard les redressements marqués qu’il faudra effectuer pour y faire face. Je ne peux y souscrire car ce n’est pas ce que j’ai proposé aux électeurs de mon district à qui j’ai promis de lutter contre la réalisation des projets non essentiels et de travailler pour une gestion responsable des finances municipales. Sherbrooke est une ville où le salaire moyen est peu élevé. Nous devons garder en tête que pour plusieurs citoyens, les hausses de taxes municipales font mal et rendent difficiles le maintien en état de leur maison ou de leur logement.

Avant de m’opposer au budget, j’ai demandé au maire et à mes collègues une nouvelle rencontre pour retravailler le budget. Les rencontres du 29 et du 30 novembre avaient servi à revoir ligne par ligne un document de plus de 600 pages faisant état des dépenses courantes et des dépenses en immobilisations. Aucun questionnement d’ordre général avec une vue d’ensemble de la situation n’a fait suite à cet exercice. Rendue très inconfortable par cette façon de faire, deux jours plus tard, j’ai demandé une nouvelle rencontre. Après une semaine de silence, on me dit qu’il est trop tard, que le report du budget amènerait des coûts trop importants.

Voulant participer à la solution et mettre en application ce que je prêchais, j’avais en mains une proposition de quatre pages détaillant des coupures additionnelles de 1,1 million de dollars dans le budget, de même qu’une réduction des immobilisations variant entre 2 et 5,4 millions de dollars. À ces mesures s’ajoutaient une réflexion plus globale générant des économies potentielles de près de 2 millions de dollars. Tout cela sans couper de façon notable dans le niveau actuel des services aux citoyens. Les économies provenaient plutôt de l’ajout d’un nombre plus restreint de nouveaux services et d’équipements. Je n’aurai pas eu la chance de voir ma proposition étudiée et discutée au Conseil. Pourtant, cela n’aurait nécessité que quelques heures de travail additionnelles.

Encore une autre année de perdue, qui fera en sorte que les sacrifices futurs à consentir seront encore plus importants.

vendredi 6 décembre 2013

La grande demande

Lundi soir dernier (2 décembre), j’ai fait ma grande demande au Conseil municipal.
 
 
Nous avions travaillé très fort sur le budget le vendredi et le samedi précédent le Conseil de lundi. Cependant, comme nous avons reçu les documents préparatoires (plus de 600 pages) très tard (mercredi à 23h30 pour ma part) et que nous n’avons pu prendre connaissance de la proposition de l’exécutif que sur place, il était difficile selon moi d’avoir du recul face à l’ensemble de la situation. Après avoir vu les arbres, il faut maintenant voir la forêt. Je trouvais aussi difficile de boucler un budget sans avoir l’évolution de l’endettement en mains.
 
Pour toutes ces raisons, mais aussi parce que les décisions importantes doivent se prendre après réflexion, j’ai décidé de demander au maire et à mes collègues de se rassoeir ensemble et de regarder à nouveau le budget pour dégager une marge de manoeuvre additionnelle (retrancher des dépenses et des immobilisations). Cet exercice est d’autant plus nécessaire que nous savons que nous devrons emprunter 10 millions de dollars en 2014 pour renflouer les caisses de retraite. Une réduction des dépenses ou des immobilisations viendrait réduire en tout ou en partie l’effet négatif de cette mesure pour le payeur de taxe actuel ou futur.
 
C’est un peu comme pour vous et moi. Si l’on doit emprunter pour acheter une nouvelle voiture, on va peut-être laisser faire le voyage annuel qu’on faisait avant d’avoir à rembourser ce nouvel emprunt. Un budget ne peut être étiré à l’infini.
 
Nous devons aussi garder en tête que certains changements qu’Hydro-Québec prévoit faire entraineraient une baisse des bénéfices d’Hydro-Sherbrooke estimée à plusieurs millions de dollars.
 
Aussi bien prendre de bonnes habitudes dès maintenant et d’établir nos priorités de façon plus serrée.
 
Nous pouvons nous donner un peu de temps additionnel pour réfléchir et discuter puisque lors d’une année électorale, les municipalités ont jusqu’au 31 janvier pour adopter leur budget.

lundi 4 novembre 2013

Le bonheur!

Merci!

 
C’est une belle victoire. Qui a aussi coûté la majorité au Renouveau Sherbrookois.

resultat elections 2013


Merci à tous les citoyens du district du Pin-Solitaire et à tous les bénévoles de mon équipe pour la confiance que vous m’avez accordée. Je ne vous décevrai pas!

Je n’ai pu résister à l’envie d’aller essayer ma chaise à l’hôtel de ville.

018

Une victoire éclatante!

http://helenedauphinais.com/merci/

dimanche 20 octobre 2013

Une invitation à tous les citoyens du district du Pin-Solitaire: passez le mot!


Rencontres publiques avec les électeurs :

je serai aux Galeries Quatre-saisons à quatre reprises

 

Afin de connaître l’opinion des citoyens du district du Pin-solitaire, j'organise quatre rencontres publiques aux galeries Quatre-saisons de la 14e avenue dans le cadre de ma campagne électorale au poste de conseillère municipale dans le district du Pin-Solitaire. Ces rencontres se tiendront le jeudi 24 octobre de 15h30 à 17h30 et de 18h30 à 20h30, ainsi que le samedi 26 octobre de 10h00 à 12h00 et de 13h00 à 15h00.

 

Puisque la clef d’une bonne écoute et d’une vraie collaboration réside dans la proximité, je désire que les citoyens me fassent part de leur opinion sur les enjeux économiques, sur leur qualité de vie et sur les points d’amélioration pour le district du Pin-Solitaire. Je partagerai également avec vous ma vision et mes engagements et je répondrai à toutes les questions que se posent les électeurs à l’heure des choix.

 

Prônant la transparence politique, je m’engage à tenir ce type de rencontre mensuellement avec les citoyens après mon élection au poste de conseillère municipale. Ainsi, ceux-ci connaîtront l’évolution des dossiers relativement au district du Pin-solitaire et à la ville de Sherbrooke en général. Ils pourront également parler de leurs préoccupations ou apporter des idées d’amélioration.

 

jeudi 10 octobre 2013

Des citoyens pour que le parc Victoria rayonne!

J'entend mettre sur pied l’Association des amis du parc Victoria une fois élue au poste de conseillère municipale dans le district du Pin-Solitaire aux prochaines élections municipales sherbrookoises.

Le parc Victoria est un endroit magnifique, que les citoyens de tous âges adorent fréquenter. Les citoyens apprécient la variété et la qualité des équipements qu’on y retrouve (plancher de danse, tables à pique-nique, jeux pour enfants, balançoires, piscine, terrain de baseball, glissades en hiver, etc.).

Une grande partie du parc est constituée de zones boisées et certains citoyens ont dit qu’ils aimeraient pouvoir s’impliquer dans la protection de ces espaces ainsi que dans leur utilisation potentielle. Il serait également intéressant de relier le parc Victoria au Marais Réal-D.-Carbonneau.

La sécurité des usagers me préoccupe car plusieurs citoyens m’ont aussi confié être inquiets et dérangés par la présence de gens qui y flânent souvent.

Pour répondre aux besoins exprimés par les citoyens, ainsi qu’à leur désir de s’impliquer dans la préservation de ce joyau du district du Pin-Solitaire, je m'engage à mettre sur pied une Association des amis du parc Victoria dans l’année qui suivra mon élection. Durant mon porte-à-porte, j'ai commencé à recueillir les noms des personnes intéressées à faire partie de ce regroupement de bénévoles.

Une telle initiative contribuera à faire en sorte Que Pin-Solitaire rayonne!

Vous pouvez suivre ma campagne sur Twitter (HDauphinais1) ou sur mon site Internet au www.helenedauphinais.com

Vous voulez vous impliquer dans la future Association des amis du parc Victoria? Écrivez-moi au hdauphin@videotron.ca
 

lundi 7 octobre 2013

Une Ville bien gérée? Tout dépend de l'angle sous lequel on considère la question.

Déficit des caisses de retraite : pourquoi Sherbrooke n’a pas encore compris?
 
Sherbrooke, le 8 octobre 2013 – Hélène Dauphinais veut ramener la question du déficit des caisses de retraite à l’avant-plan des discussions du Conseil municipal si elle est élue conseillère municipale dans le district du Pin-Solitaire aux prochaines élections municipales sherbrookoises.
 
«On ne peut faire porter le poids de ces déficits à une génération qui n’en tirera aucun avantage. Il est inacceptable, quand on pense aux jeunes, que rien n’ait été fait par l’administration Sévigny au cours des quatre dernières années : il est urgent que le Conseil prenne ses responsabilités», explique Mme Dauphinais. D’après la candidate, la Ville aura versé, à la fin de l’année 2013, 118 millions de dollars pour renflouer le déficit des caisses de retraite de ses employés[1]. De ce montant, 108 millions de $ ont été financés par des emprunts, ce qui a accru lourdement la dette de Sherbrooke.

Celle qui est économiste rappelle que les taux d’intérêt sont appelés à grimper dans un futur rapproché, ce qui fera augmenter les intérêts à payer sur la dette. « Plus on attend pour agir, plus l’impact sur les citoyens sera important : d’autres villes l’ont compris et ont fait des pas dans la bonne direction pendant que Sherbrooke attend que la facture continue de gonfler » soutient Mme Dauphinais. Même le conseiller sortant, Pierre Tardif, qui présidait le comité des caisses de retraite, l’a reconnu en disant que Sherbrooke « donne l’impression que l’on dort au gaz [2]».

Mme Dauphinais tient à rappeler que le maire Bernard Sévigny avait connaissance de l’urgence de la situation puisqu’il a déclaré en 2011 : « Ça me donne des nausées de penser qu’en 2039, les Sherbrookois paieront encore un déficit actuariel remontant en 2010[3] ». Celle-ci ne comprend pas pourquoi le maire, s’il se sent si mal (avec raison!), n’a pas exercé de leadership dans ce dossier au cours des quatre dernières années. « Comme conseillère indépendante, je me ferai un devoir de rappeler au maire que nous avons l’obligation en tant que conseil municipal de traiter prioritairement ce dossier et de faire des choix qui reflètent notre réalité financière», promet la candidate qui entend revenir à la charge aussi souvent qu’il le faudra.

Selon Mme Dauphinais, les caisses de retraite sont une illustration convaincante que la complexité des dossiers municipaux, couplée aux défis économiques que les villes doivent relever, ne demande rien de moins que des conseillers compétents, mais qui ont mis le citoyen au cœur de leur engagement.

Spécialiste en économie, Mme Dauphinais rappelle que son approche des 3P définit exactement ce qu’elle fera comme conseillère municipale pour faire rayonner son district et la ville de Sherbrooke :
  • Mettre l’accent sur les besoins des personnes
  • Bien établir les priorités au conseil municipal
  • Penser au portefeuille des citoyens avant de prendre des décisions
On peut suivre la campagne de Mme Dauphinais sur Twitter (HDauphinais1) ou sur son site Internet au www.helenedauphinais.com

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Pour plus de renseignements :
Hélène Dauphinais, Candidate au poste de conseillère municipale
District du Pin-Solitaire



[1] Larochelle, Luc, « Quelle est la bonne recette? », La Tribune, 2 mars 2013, p. 6.
[2] Larochelle, Luc, “L’autre bout de la lorgnette”, La Tribune, 30 mai 2013, p. 2.
[3] Larochelle, Luc, “Coup d’éclat à l’hôtel de ville », La Tribune, 29 octobre 2011, p. 5.

mercredi 11 septembre 2013

Aéroport: manque de transparence flagrant de la part du maire


La vision du Renouveau Sherbrookois énonce clairement la volonté de gouverner en ayant recours à l’intervention cohérente et transparente.

Pourtant, depuis la fin du mois de juin, le maire Bernard Sévigny avait en sa possession une information importante quant au développement du dossier de l’aéroport, et il a sciemment caché cette information à la population. Questionné par les médias, il s’est enfoncé dans le mensonge en faisant le gars qui attend toujours la réponse à sa demande pour ajouter Sherbrooke à la liste des aéroports désignés, alors que Transports Canada lui avait déjà fait parvenir un avis de refus. Bel exemple de transparence.

M. le maire se justifie, maintenant que le secret a été éventé, en disant ne pas avoir voulu mordre la main du fédéral, surtout qu’il y aurait peut-être une solution de rechange pour aboutir à nos fins. Ce que M. Sévigny ne semble pas comprendre, c’est que les citoyens ne lui demandaient pas de déchirer sa chemise sur la place publique. Il aurait seulement suffit qu’il dise les choses simplement, soit que Sherbrooke n’aurait pas droit à la solution de premier choix, mais qu’il y avait peut-être une alternative si l’on se montrait patient, qu’on était chanceux et prêt à y mettre le prix (un montant additionnel de 250 000 $ par année). Le fédéral n’aurait pas été froissé que les citoyens soient traités en adultes, le dossier aurait pu cheminer et la population aurait vraiment eu droit à la transparence.

J’ai toujours eu des doutes quant à la viabilité et à l’impact réel d’un aéroport sur le développement régional. Mes doutes ont grandi maintenant que je sais que je ne peux plus me fier au discours du maire. Ce dernier a-t-il d’autres informations qu’il nous cache, par exemple sur le coût réel de l’exploitation d’un aéroport? On sait par exemple, que l’aéroport de Gatineau, une ville plus populeuse que Sherbrooke et située à proximité de la capitale du Canada, est constamment déficitaire. En 2011, le déficit y a atteint 670 000 $. Pour 2012, on estime qu’il a atteint 500 000 $. De plus, une étude du gouvernement fédéral aurait montré que la rentabilité des petits aéroports régionaux était difficile à atteindre[1]. Peut-on raisonnablement penser qu’un aéroport à Sherbrooke fera ses frais?  

Enfin, quant aux retombées économiques, les estimations présentées par le maire depuis des mois sont-elles encore valables ou devraient-elles être révisées à la baisse? Les retombées anticipées des  Jeux du Canada ont déçu les commerçants. Il ne faudrait pas créer de fausses anticipations à nouveau.

Pour ma part, le lien de confiance est brisé. Je ne crois pas aux velléités de transparence du maire Sévigny.
 
Cet article a été publié dans Le Journal de Sherbrooke du 11 septembre dernier à la page 6.



[1] Jury, Pierre, “L’aéroport de Gatineau, un outil coûteux », Le Droit, 14 mai 2013, p. 14.

jeudi 27 juin 2013

La réduction du nombre d'élus et les enjeux électoraux


Il y a quelques jours, Alexandre Blanchette, qui signe sa lettre à titre d'ancien candidat du Renouveau Sherbrookois (RS), commentait la décision du conseiller municipal Julien Lachance de se présenter comme candidat indépendant aux prochaines élections municipales. En faisant ce choix, M. Lachance allait, selon M. Blanchette, rendre plus difficile la réduction du nombre de conseillers municipaux, car seul un conseil formé majoritairement d’élus en provenance du RS permettrait d’atteindre cet objectif. (L'article a été publié dans le journal La Tribune du 25 juin dernier à la page 10.)

Ce dernier semble oublier que lors du vote sur la réduction du nombre d’élus en mai 2012, c’est le vote d’un membre du parti du RS, Diane Delisle, qui a fait avorter le projet.  Et pourtant, cette dernière bénéficiait de toute la confiance du maire puisqu’elle siège au très sélect comité exécutif de la Ville. Le projet de réduction a échoué par l’action d’un membre du RS il y a un an, mais il faut croire M. Blanchette sur parole que ce ne sera plus le cas dans le futur?

Rappelons aussi que M. Lachance a voté en 2012 pour la réduction du nombre d’élus alors que la solution proposée n’avait aucun bon sens du point de vue de l’équité de la représentation citoyenne (voir le texte du 8 mai 2012 sur ce blogue). Alors, si l’on arrive avec une solution plus sensée, pourquoi M. Lachance changerait-il d’idée?

Quand les candidats indépendants sortiront leur programme électoral, la population pourra constater lesquels sont en faveur d’une réduction intelligente du nombre d’élus municipaux. Ils verront alors qui est prêt à mettre son siège en jeu pour le bien de la communauté. Cependant, à voir la précipitation avec laquelle certains conseillers actuels joignent les rangs du parti depuis que le maire a déclaré que pour occuper des postes importants il faudra faire parti du RS, on se demande qui est le plus occupé à défendre ses arrières.

La lettre de M. Blanchette présente également la réduction du nombre de conseillers comme l’enjeu central de la prochaine campagne électorale. En passant de 19 à 15, le nombre d’élus permettait une économie de 250 000 $ par an. Le million additionnel dont on parlait en mai lors du vote provenait d’une autre restructuration, soit la réorganisation de la gestion des parcs et des loisirs présentée au même moment. Ainsi, comment cet enjeu estimé à 250 000 $ pourrait-il éclipser celui du déficit des caisses de retraite qui oblige la Ville à y injecter 9 millions de dollars par année, ou encore celui du sentier réfrigéré du Marché de la Gare qui nécessitera des investissements de 736 000 $ et des frais annuels de 94 000 $ ?

Pour avoir côtoyé M. Blanchette au Forum de la population et au Cégep de Sherbrooke, je ne reconnais pas là la clairvoyance habituelle de ses analyses. Il faut dire que ses tâches de Coordonnateur de la permanence (profil linkedin) et de membre du Comité conseil du Renouveau sherbrookois (site du parti) teintent peut-être ses propos.

 

vendredi 21 juin 2013

Direction: les élections municipales de 2013

Eh voilà, c'est fait: ma campagne électorale a officiellement débutée hier quand je suis allée chercher mon autorisation auprès de la présidente des élections à Sherbrooke, Me Line Chabot.
 
J'ai décidé de plonger à nouveau  dans la campagne électorale afin de ramener les besoins des citoyens de son district au cœur des décisions du conseil. C’est facile à retenir, ce sont les trois P qui guident ma démarche : mettre l’accent  sur les besoins des Personnes qui vivent à Sherbrooke, bien établir les Priorités au conseil municipal et penser au Portefeuille des citoyens avant de prendre des décisions. Comme plusieurs citoyens que j'ai rencontré, je ne me sens pas interpellée par les  priorités de l’actuel conseil municipal. Refiler à nos enfants la facture des déficits des caisses de retraite pendant qu’on investit plusieurs milliers de dollars dans un sentier réfrigéré constitue un bon exemple de priorités discutables, selon moi.

Afin de prendre connaissance des divers besoins de la population, j'inviterai les électeurs à des rencontres publiques durant la campagne électorale car je souhaite  rejoindre les citoyens à un moment qui leur convient afin de  discuter en profondeur de qualité de vie, de leurs préoccupations  de tous les jours et de projets à développer. Le porte-à-porte ne sera cependant pas mis de côté: c'est une activité qui permet surtout d’associer un visage à un nom en plus de plaire  aux citoyens qui ont moins de temps à consacrer à la vie municipale.

À l’instar d’autres candidats et conseillers, je commencerai à visiter le district et à courtiser les électeurs dès cet été.  

J'accorde beaucoup d’importance au bénévolat et je m'implique chaque année dans plusieurs causes. Cette valeur me vient de ma mère qui, avec sept enfants, a toujours trouvé le temps de faire du bénévolat, que ce soit dans la chorale, à l’église ou pour Centraide.  Mes nombreuses implications bénévoles m’ont habituée à travailler avec des gens de tous les horizons et m’ont aussi menée dans plusieurs organismes et institutions, tels que la Caisse populaire, le Comité consultatif d’urbanisme, la Table sur le développement commercial de Fleurimont, l’Académie du trésor  -  organisme mis sur pied pour développer la  littératie financière chez les jeunes -, le Comité facultaire de la faculté d’administration de l’Université de Sherbrooke, le Forum de la population de l’Agence de la santé et des services sociaux, le Comité de pension et le Comité de la diversité de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le Mouvement musical Mitchell-Montcalm, le Comité de parents de la troupe guide 27e Sable au vent, etc. Je suis une personne simple qui cherche à apprendre et à mettre ses talents au profit de la communauté.

Je suis aussi fière de me présenter à titre de conseillère indépendante.   Je ne crois pas qu’un parti au niveau municipal est ce qu’il y a de mieux pour servir les citoyens de Sherbrooke. Des élus droits et indépendants, à l’écoute des citoyens et de leurs besoins, voilà ce qui est réellement important pour le développement de notre belle ville.

D’ici la fin du mois de juin, mon équipe, un mélange d’expérience et de jeunesse, sera complétée et présentée au public. Les électeurs pourront suivre ma campagne dans les médias sociaux et sur son site Internet au www.helenedauphinais.com
Au plaisir de vous rencontrer au cours de cette belle aventure!


mercredi 19 juin 2013

Problèmes avec les partis politiques au municipal et la durée des mandats

Ce n'est pas moi qui le dit cette fois: les partis politiques au muncipal menacent la démocratie et favorisent le contrôle des villes par de petites cliques. Imaginez quand il n'y a pas de parti d'opposition comme à Sherbrooke. Ça devient encore plus problématique.

Voici reproduit ici deux paragraphes d'une lettre publiée dans La Presse de ce matin par le politicologue sherbrookois Antonin-Xavier Fournier.

"Les partis politiques municipaux trop puissants sont une autre menace à la démocratie municipale, car ils permettent aux maires de régner sur les villes sans véritable contrepoids démocratique. En abolissant les partis politiques municipaux et en obligeant les politiciens à être des candidats indépendants lors des élections municipales, on favoriserait un plus grand contrôle des élus les uns envers les autres, car, comme l'écrivait Montesquieu en 1748: «il faut que par la disposition des choses le pouvoir puisse arrêter le pouvoir». Chose certaine, peu importe la réforme, il appartiendra aux citoyens de sortir le Québec de l'anarchie municipale.

Par ailleurs, il faut revoir le cadre législatif des institutions politiques municipales en limitant, par exemple, le nombre de mandats des élus. Qu'il s'agisse du maire d'une municipalité ou d'un simple conseiller, tous devraient être limités à un maximum de deux mandats, favorisant ainsi une saine alternance à la tête des villes tout en permettant aux élus expérimentés de mettre en oeuvre les programmes et les réformes pour lesquels ils ont été choisis. Cette limitation des mandats permettrait aussi au personnel politique d'entretenir des liens moins incestueux avec la fonction publique municipale en évitant aux fonctionnaires de travailler trop étroitement avec les mêmes personnes durant une longue période de temps."

Ainsi, la durée du mandat des élus pourrait aussi poser problème.

J'espère que les Sherbrookois mettront ces deux facteurs dans la balance quand ils iront voter en novembre prochain pour élire leur nouveau conseil municipal.

Voici le lien pour l'article complet:

http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201306/18/01-4662664-amnistier-le-financement-occulte.php

mardi 28 mai 2013

Le Renouveau sherbrookois: une machine à générer de la visibilité gratuite


Les Sherbrookois ne doivent pas être dupes. Le parti du Renouveau sherbrookois (RS) représente les vues de très peu de citoyens, et ne représente même pas nécessairement celles de ses futurs candidats aux prochaines élections municipales. En fait, le RS doit être vu pour ce qu’il est : une formidable machine à générer de la visibilité gratuite, un atout crucial durant une campagne électorale.

Le RS représente très peu de Sherbrookois puisqu’il n’a que 250 membres, sur une population de 157 517 personnes. Il s’agit donc d’un taux de représentation négligeable de 0,16 %. 

Si les partis politiques municipaux étaient une réalité signifiante dans la région, nous n’entendrions même pas parler d’un parti qui ne réussit à rejoindre que 0,16 % de militants. Cependant, comme il est le seul parti, chacune de ses sorties devient un événement qui semble signifiant.

Le RS ne semble même pas être une réalité qui demande considération pour ses propres candidats. M. Serge Audet, un candidat de premier plan pour le RS, et à qui on dit vouloir confier de grandes responsabilités, n’a même pas jugé bon participer au congrès d’orientation de son parti à deux jours de l’annonce de sa candidature. Quand un futur leader ne se présente pas dans les lieux de décision, ça veut tout dire.

De plus, le parti n’a pas tenu à se donner d’orientations précises. On préfère rester dans le « flou ». De toute manière, pourquoi se donner des orientations de parti quand les candidats affirment, les uns après les autres, qu’ils ont joint le parti parce qu’ils conservent leur liberté de décision? À quoi bon joindre un parti si c’est pour faire bande à part à la première occasion? On se rappellera, par exemple, que Mme Diane Delisle, membre du comité exécutif de surcroît, a voté contre la résolution demandant la réduction du nombre d’élus, un projet auquel le maire tenait fortement.

Il ne faut donc pas prendre pour argent comptant l’argument que le maire veut faire élire un maximum de conseillers pour pouvoir apporter les changements qu’il promet. Son équipe peut à tout moment lui faire faux bond, comme le passé en témoigne.

Ainsi, pourquoi le RS existe-t-il vraiment? Tout simplement parce qu’il donne accès à des fonds, donc du soutien, et surtout parce que c’est une formidable machine à générer de la visibilité gratuite. Le congrès d’orientation de la fin de semaine, bien qu’il n’ait attiré que 25 personnes, a eu droit à une première page de La Tribune et à une pleine page à l’intérieur du journal alors qu’en temps normal, une manifestation regroupant le même nombre d’individus serait passée sous le radar ou n’aurait donné lieu qu’à un entrefilet. Un non-événement a reçu une importante couverture médiatique. Bien que plus difficile à mesurer, on peut penser que la couverture télévisuelle et radiophonique est allée dans le même sens.

Voilà à quoi sert le Renouveau sherbrookois. Souvenons-nous en au moment des prochaines élections.  

jeudi 25 avril 2013

Les immeubles à bureaux, l''approche des élections et Fleurimont

Je ne sais pas ce que l'approche des élections municipales amène dans l'air, mais voici ce que j'ai observé.
À l’approche des élections municipales de 2009, les résidents de Fleurimont avaient reçu une claque bien sentie : le centre de foires allait voir le jour au plateau St-Joseph, et non pas sur la 12e Avenue à Fleurimont, malgré une économie évaluée à 3,8 millions de dollars. Louidas Brochu en avait été tellement ulcéré qu’il avait démissionné de la présidence du Comité consultatif d’urbanisme. Le conseiller Francis Gagnon avait mentionné qu’il ne pourrait expliquer à ses électeurs que la Ville se soit privée d’une telle économie en pleine récession économique. La Chambre de commerce de Fleurimont avait également exprimé son vif désaccord.

Nous voici maintenant à la veille des élections de 2013. Voici que Fleurimont reçoit un nouveau camouflet de la part du conseil municipal : la zone d’implantation des bureaux privés de plus de 8 000 pieds carrés sera de taille réduite à Fleurimont, comparativement à ce qui sera permis vers l’Ouest de la Ville. La Chambre de commerce de Fleurimont s’est d'abord levée pour dénoncer avec raison cette situation inéquitable. Les conseillers municipaux de Fleurimont sont cependant demeurés silencieux cette fois-ci. Sur qui compter alors pour défendre les intérêts des citoyens de ce secteur?

À plusieurs reprises, au cours des dernières années, j’ai mentionné qu’il faut avoir de bonnes raisons pour enlever des droits de zonage car cela se traduit par une baisse de valeur pour les propriétaires de terrains et de propriétés qui ont fait leur acquisition de bonne foi. Si l’on veut retirer des droits, il faut donc avoir de très bonnes raisons pour le faire. Et dans ce dossier, la Ville n’en a pas. De limiter le développement des bureaux privés sur la rue King Est à la portion boulevard St-François à Murray alors que du côté Ouest on le permet jusqu’à la 410, c’est illogique, surtout quand le but officiel du règlement est de concentrer l’offre de bureaux au centre-ville. Et encore là, il y aurait beaucoup à dire sur ce paradigme.

Dans certains secteurs, les conseillers veillent aux intérêts de leurs électeurs. En effet, il semblerait que c’est à la demande de certains élus que du côté Ouest, la zone a été agrandie de la rue Vimy à la 410. Qu’ont fait les élus de Fleurimont pour protéger la valeur des avoirs de leurs électeurs? Rien, semble-t-il.

Si la Ville avait un meilleur dossier au chapitre de la gestion de ses règlements d’urbanisme, on pourrait peut-être accepter cette décision avec sérénité et confiance. Comme ce n’est pas le cas, je comprenait la sortie en force de la Chambre de commerce de Fleurimont. Ce qui m’étonne, maintenant, c'est la volte-face de la Chambre après discussions avec les élus et la division de l'urbanisme. 
L'article de La Tribune qui relate les raisons de ce changement de position manque de précision. On explique qu'environ 20 % des bureaux pourront être établis en dehors du centre-ville élargi. On ne nous dit cependant pas comment il est possible de gérer efficacement un règlement qui peut à la fois s'appliquer et ne pas s'appliquer. Il faudrait  aussi préciser sur quelles bases sera déterminée l'égibilité de ces projets. N'ouvre-t-on pas la porte au copinage, sinon au magouillage? Voilà de quoi il faudrait minimalement s'assurer.