jeudi 27 juin 2013

La réduction du nombre d'élus et les enjeux électoraux


Il y a quelques jours, Alexandre Blanchette, qui signe sa lettre à titre d'ancien candidat du Renouveau Sherbrookois (RS), commentait la décision du conseiller municipal Julien Lachance de se présenter comme candidat indépendant aux prochaines élections municipales. En faisant ce choix, M. Lachance allait, selon M. Blanchette, rendre plus difficile la réduction du nombre de conseillers municipaux, car seul un conseil formé majoritairement d’élus en provenance du RS permettrait d’atteindre cet objectif. (L'article a été publié dans le journal La Tribune du 25 juin dernier à la page 10.)

Ce dernier semble oublier que lors du vote sur la réduction du nombre d’élus en mai 2012, c’est le vote d’un membre du parti du RS, Diane Delisle, qui a fait avorter le projet.  Et pourtant, cette dernière bénéficiait de toute la confiance du maire puisqu’elle siège au très sélect comité exécutif de la Ville. Le projet de réduction a échoué par l’action d’un membre du RS il y a un an, mais il faut croire M. Blanchette sur parole que ce ne sera plus le cas dans le futur?

Rappelons aussi que M. Lachance a voté en 2012 pour la réduction du nombre d’élus alors que la solution proposée n’avait aucun bon sens du point de vue de l’équité de la représentation citoyenne (voir le texte du 8 mai 2012 sur ce blogue). Alors, si l’on arrive avec une solution plus sensée, pourquoi M. Lachance changerait-il d’idée?

Quand les candidats indépendants sortiront leur programme électoral, la population pourra constater lesquels sont en faveur d’une réduction intelligente du nombre d’élus municipaux. Ils verront alors qui est prêt à mettre son siège en jeu pour le bien de la communauté. Cependant, à voir la précipitation avec laquelle certains conseillers actuels joignent les rangs du parti depuis que le maire a déclaré que pour occuper des postes importants il faudra faire parti du RS, on se demande qui est le plus occupé à défendre ses arrières.

La lettre de M. Blanchette présente également la réduction du nombre de conseillers comme l’enjeu central de la prochaine campagne électorale. En passant de 19 à 15, le nombre d’élus permettait une économie de 250 000 $ par an. Le million additionnel dont on parlait en mai lors du vote provenait d’une autre restructuration, soit la réorganisation de la gestion des parcs et des loisirs présentée au même moment. Ainsi, comment cet enjeu estimé à 250 000 $ pourrait-il éclipser celui du déficit des caisses de retraite qui oblige la Ville à y injecter 9 millions de dollars par année, ou encore celui du sentier réfrigéré du Marché de la Gare qui nécessitera des investissements de 736 000 $ et des frais annuels de 94 000 $ ?

Pour avoir côtoyé M. Blanchette au Forum de la population et au Cégep de Sherbrooke, je ne reconnais pas là la clairvoyance habituelle de ses analyses. Il faut dire que ses tâches de Coordonnateur de la permanence (profil linkedin) et de membre du Comité conseil du Renouveau sherbrookois (site du parti) teintent peut-être ses propos.

 

vendredi 21 juin 2013

Direction: les élections municipales de 2013

Eh voilà, c'est fait: ma campagne électorale a officiellement débutée hier quand je suis allée chercher mon autorisation auprès de la présidente des élections à Sherbrooke, Me Line Chabot.
 
J'ai décidé de plonger à nouveau  dans la campagne électorale afin de ramener les besoins des citoyens de son district au cœur des décisions du conseil. C’est facile à retenir, ce sont les trois P qui guident ma démarche : mettre l’accent  sur les besoins des Personnes qui vivent à Sherbrooke, bien établir les Priorités au conseil municipal et penser au Portefeuille des citoyens avant de prendre des décisions. Comme plusieurs citoyens que j'ai rencontré, je ne me sens pas interpellée par les  priorités de l’actuel conseil municipal. Refiler à nos enfants la facture des déficits des caisses de retraite pendant qu’on investit plusieurs milliers de dollars dans un sentier réfrigéré constitue un bon exemple de priorités discutables, selon moi.

Afin de prendre connaissance des divers besoins de la population, j'inviterai les électeurs à des rencontres publiques durant la campagne électorale car je souhaite  rejoindre les citoyens à un moment qui leur convient afin de  discuter en profondeur de qualité de vie, de leurs préoccupations  de tous les jours et de projets à développer. Le porte-à-porte ne sera cependant pas mis de côté: c'est une activité qui permet surtout d’associer un visage à un nom en plus de plaire  aux citoyens qui ont moins de temps à consacrer à la vie municipale.

À l’instar d’autres candidats et conseillers, je commencerai à visiter le district et à courtiser les électeurs dès cet été.  

J'accorde beaucoup d’importance au bénévolat et je m'implique chaque année dans plusieurs causes. Cette valeur me vient de ma mère qui, avec sept enfants, a toujours trouvé le temps de faire du bénévolat, que ce soit dans la chorale, à l’église ou pour Centraide.  Mes nombreuses implications bénévoles m’ont habituée à travailler avec des gens de tous les horizons et m’ont aussi menée dans plusieurs organismes et institutions, tels que la Caisse populaire, le Comité consultatif d’urbanisme, la Table sur le développement commercial de Fleurimont, l’Académie du trésor  -  organisme mis sur pied pour développer la  littératie financière chez les jeunes -, le Comité facultaire de la faculté d’administration de l’Université de Sherbrooke, le Forum de la population de l’Agence de la santé et des services sociaux, le Comité de pension et le Comité de la diversité de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le Mouvement musical Mitchell-Montcalm, le Comité de parents de la troupe guide 27e Sable au vent, etc. Je suis une personne simple qui cherche à apprendre et à mettre ses talents au profit de la communauté.

Je suis aussi fière de me présenter à titre de conseillère indépendante.   Je ne crois pas qu’un parti au niveau municipal est ce qu’il y a de mieux pour servir les citoyens de Sherbrooke. Des élus droits et indépendants, à l’écoute des citoyens et de leurs besoins, voilà ce qui est réellement important pour le développement de notre belle ville.

D’ici la fin du mois de juin, mon équipe, un mélange d’expérience et de jeunesse, sera complétée et présentée au public. Les électeurs pourront suivre ma campagne dans les médias sociaux et sur son site Internet au www.helenedauphinais.com
Au plaisir de vous rencontrer au cours de cette belle aventure!


mercredi 19 juin 2013

Problèmes avec les partis politiques au municipal et la durée des mandats

Ce n'est pas moi qui le dit cette fois: les partis politiques au muncipal menacent la démocratie et favorisent le contrôle des villes par de petites cliques. Imaginez quand il n'y a pas de parti d'opposition comme à Sherbrooke. Ça devient encore plus problématique.

Voici reproduit ici deux paragraphes d'une lettre publiée dans La Presse de ce matin par le politicologue sherbrookois Antonin-Xavier Fournier.

"Les partis politiques municipaux trop puissants sont une autre menace à la démocratie municipale, car ils permettent aux maires de régner sur les villes sans véritable contrepoids démocratique. En abolissant les partis politiques municipaux et en obligeant les politiciens à être des candidats indépendants lors des élections municipales, on favoriserait un plus grand contrôle des élus les uns envers les autres, car, comme l'écrivait Montesquieu en 1748: «il faut que par la disposition des choses le pouvoir puisse arrêter le pouvoir». Chose certaine, peu importe la réforme, il appartiendra aux citoyens de sortir le Québec de l'anarchie municipale.

Par ailleurs, il faut revoir le cadre législatif des institutions politiques municipales en limitant, par exemple, le nombre de mandats des élus. Qu'il s'agisse du maire d'une municipalité ou d'un simple conseiller, tous devraient être limités à un maximum de deux mandats, favorisant ainsi une saine alternance à la tête des villes tout en permettant aux élus expérimentés de mettre en oeuvre les programmes et les réformes pour lesquels ils ont été choisis. Cette limitation des mandats permettrait aussi au personnel politique d'entretenir des liens moins incestueux avec la fonction publique municipale en évitant aux fonctionnaires de travailler trop étroitement avec les mêmes personnes durant une longue période de temps."

Ainsi, la durée du mandat des élus pourrait aussi poser problème.

J'espère que les Sherbrookois mettront ces deux facteurs dans la balance quand ils iront voter en novembre prochain pour élire leur nouveau conseil municipal.

Voici le lien pour l'article complet:

http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201306/18/01-4662664-amnistier-le-financement-occulte.php