samedi 22 octobre 2011

Un goufre sans fond et des questions

La Tribune nous apprenait cette semaine que le déficit du fond de retraite des employés municipaux (fonctionnaires et policiers) atteint maintenant 80 millions de dollars. Non seulement cela, mais on nous dit que l'évaluation du déficit a été faite avant la dernière baisse des marchés boursiers. Ainsi, le déficit réel serait supérieur à ce montant important.

La progression du déficit a été fulgurante. Lors de la compagne électorale de 2009, le déficit était estimé à 40 millions de dollars. S'il est rendu aujourd'hui à 80 millions, ce n'est pas parce que la Ville a laissé le déficit se creuser. Non, au cours des dernières années, la Ville a déposé de 4 à 5 millions de notre argent chaque année dans le fond de pension. Et malgré cela, le déficit s'est accru. Cette année et l'an prochain. la Ville devra prendre tout près de 9 millions d'argent en provenance de nos taxes pour l'envoyer chaque année dans ce goufre qui semble sans fin.

Cette situation navrante suscite des questions, qui resteront sûrement sans réponse de la part de la Ville.

Premièrement, qui sont les gestionnaires du fond. Quelle a été leur performance en terme de placement par rapport aux indices boursiers et autres ?

Deuxièmement, quelle est la partie du déficit qui est attribuable à la baisse des marchés financiers et quelle est celle qui est attribuable à la fusion municipale. En effet, quand les villes se sont volontairement fusionnées dans la région, les conventions collectives qui ont été renégociées tout de suite après on fait en sorte que tous les employés municipaux des anciennes banlieues se sont trouvés à bénéficier des mêmes conditions, plus avantageuses il va sans dire, que les employés de l'ancienne ville de Sherbrooke. On a sûrement pas demandé aux employés des banlieues de faire des contributions additionnelles pour compenser leurs contributions passées qui étaient trop faibles par rapport à leur nouvelle situation (salaire plus élevé, régime plus généreux, etc) et à l'accroissement des bénéfices qu'ils tireront de leur nouveau régime de retraite.

Enfin, pourquoi le premier chantier mis en branle par le maire Sévigny n'a-t-il pas porté sur le déficit du fond de pension ? C'est une bête énorme à nourrir, qui ne donne aucun bénéfice aux citoyens. Il faut s'attaquer enpremier lieu aux problèmes qui donnent des marges de manoeuvre intéressante une fois réglés, ou qui plombent considérablement notre situation financière. Le déficit du fond de pension remplit ces deux critères.

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